L’idée de lancer mon propre blogue s’est logée dans ma tête en 2017, en même temps que ma passion pour l’alimentation végane grandissait. Je commençais à suivre des blogues sur le véganisme, le bien-être et l’alimentation en général. L’idée de partager ma passion à d’autres personnes passionnées ou curieuses prenait de plus en plus de place dans ma tête.
À cette époque, j’étais à ma troisième année au baccalauréat en travail social à l’Université de Montréal. Je faisais mon stage final dans le réseau de la santé et je commençais, avant même d’être officiellement employée, à réaliser que le réseau m’épuisait et me rendait malheureuse. Quand je suis officiellement devenue travailleuse sociale dans un CLSC, en mai 2018, j’ai décidé de penser plus sérieusement à mon blogue. Mes idées se mettaient en place tranquillement et je commençais à chercher de l’aide auprès d’amies qui connaissaient le domaine. J’ai finalement lancé mon blogue en octobre 2018. Au début, je le voyais surtout comme une échappatoire à toute la négativité vécue quotidiennement dans le réseau. Je travaillais sur mon blogue tous les soirs et les fins de semaine, et ça me rendait heureuse. Ça me faisait réellement du bien d’avoir cette passion.
Est-ce que j’espérais en vivre un jour? Certainement. Est-ce que j’y croyais? Plus ou moins. Disons que j’espérais fort. Un an après la mise en ligne de mon blogue, j’ai eu ma première collaboration rémunérée. J’étais tellement heureuse! J’ai aussi commencé à créer des ebooks payants ce qui m’apportait un petit plus, mais rien qui me permettait de vivre de La Recette Parfaite. C’est seulement en février 2020 que j’ai eu deux opportunités de partenariat rémunéré qui me permettaient de me lancer, à temps plein. À ce moment de ma vie, j’étais sur le bord de l’épuisement professionnel dans mon emploi au CLSC. J’étais malheureuse et à bout de souffle. Je me disais que j’avais deux options : prendre le risque de quitter mon emploi et me consacrer entièrement sur La Recette Parfaite ou partir en congé de maladie pour épuisement. Avec l’opportunité des partenariats qui s’est présentée, j’ai choisi la première option!
Est-ce que j’ai eu peur? Terriblement. C’était une immense incertitude pour moi, mais tellement excitant en même temps! J’avais la chance de vivre dans un appartement peu coûteux, d’avoir un conjoint présent, une famille qui me supporte et de toujours avoir l’option de retourner travailler comme travailleuse sociale. Ces facteurs me rassuraient beaucoup.
Jusqu’à présent, je ne crois pas avoir rencontré aucun obstacle en lien avec mon statut de jeune femme entrepreneure. Je pense que le milieu du blogue et d’Instagram sont remplis de jeunes femmes qui se soutiennent. Si j’avais le désir de me partir un café, une boutique ou une émission de télévision, probablement que plusieurs obstacles en lien avec mon statut de femme se présenteraient, malheureusement.
Il est certain que l’insécurité financière est toujours un peu présente. Tout peut arriver et rien n’est certain ni stable. Il faut apprendre à se faire confiance et à travailler fort pour éviter les situations plus difficiles. J’apprends à gérer mon revenu, mes dépenses et à m’assurer d’être prête à toute éventualité et à tout imprévu!
Cependant, mon principal défi reste celui de ne pas m’en mettre trop sur les épaules. Je suis ma propre patronne et je dois dire que je suis assez sévère envers moi-même. Quand notre travail est aussi notre passion, ça devient facile de travailler trop. J’apprends à être plus douce envers moi-même, à réduire mes attentes et à m’accorder plus de temps.
Être à son compte comporte de nombreux avantages! Selon moi, le principal avantage est de ne pas sentir la pression d’une personne externe. De ne pas avoir à rendre des comptes ou à me justifier. Pouvoir gérer mon horaire comme je le souhaite, c’est une bénédiction pour moi.
Petit conseil de la fin…
À toutes les femmes qui rêvent de se lancer à leur compte, j’ai envie de vous dire de vous faire confiance. Avant tout, ayez un plan clair de ce que vous souhaitez créer (si vous y rêvez depuis longtemps, ça ne devrait pas être trop difficile). Restez authentiques et soyez à l’écoute de vos envies. Allez chercher le soutien de femmes entrepreneures et n’ayez surtout par peur de demander de l’aide!